Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/106

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défilés qui la séparaient de la Pannonie, et dans lesquels les légions impériales éprouvèrent de sanglantes défaites. Ce qu’il y a de certain, c’est que les Valaques donnent à cette capitale le nom de Clus, qui paraît dériver de la dénomination latine. Les Hongrois, quand ils envahirent ces contrées, l’appelèrent Kolus, car leur langue ne supporte pas le rapprochement trop dur des consonnes ; puis Kolos, et enfin Kolosvár, cette dernière syllabe indiquant que la place était fortifiée. La tradition ajoute qu’après la ruine de Napocensis colonia, les habitants transportèrent leurs pénates dans un lieu voisin, auquel ils donnèrent le nom vulgaire de leur ville, et que les Hongrois désignent encore par l’appellation de Kolos.

La cité romaine s’étendait sur remplacement qu’on appelle aujourd’hui O’Vár, « le vieux fort », parce que, dit-on, les légions y résidaient. Ce qui dut engager les anciens habitants du pays à élever une ville dans ce lieu, c’est l’extrême fertilité du sol qui l’entoure. Clausenbourg est située dans une riche vallée, qui produit

    sources originales. Cet ouvrage, qui était destiné à combler une lacune importante, n’a pas vu le jour : le premier volume a seul paru. La censure a empêché l’impression des volumes suivants, qui auraient jeté la lumière sur une époque trop peu connue de l’histoire de Transylvanie, la période des princes nationaux.