Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/177

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lées sous les princes nationaux oppida taxalia, à cause de la contribution qu’elles doivent payer. Elles sont placées sous la dépendance immédiate du prince, qui est leur dominus terrestris. En vertu des anciennes lois, elles sont tenues de l’accueillir et de l’héberger quand il passe dans le pays, ainsi que de donner logis aux troupes. Les villes libres ne sont pas soumises à l’administration du comitat au milieu duquel elles sont situées ; elles ont des fonctionnaires municipaux choisis par les citoyens. Ceux-ci ne sont pas considérés isolément comme nobles, c’est pourquoi ils ne sont pas aptes à remplir tous les emplois ; mais collectivement ils figurent un noble : aussi les villes libres envoient-elles des députés à la Diète. Quant aux villes nobles, oppida nobilia, telles que Thorda, Enyed et Dées, elles sont placées sous la juridiction du comitat. Les citoyens des villes nobles ont individuellement rang de gentilshommes, d’où il suit que leurs charges diffèrent des charges imposées à ceux des villes libres. Ils ne paient pas comme ces derniers d’impôt en argent, et ne sont soumis qu’au service militaire, lequel est obligatoire pour les nobles. En cas de guerre ils prennent les armes, et marchent sous le drapeau du comitat.

Sous les rois nationaux, les vayvodes qui administraient la Transylvanie étaient spécialement placés à la tête des comitats hongrois. Plus tard, leurs fonctions appartinrent aux princes électifs ; elles sont remplies