Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/216

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tandis que ceux qui se sont fixés dans les Comitats ont introduit dans leur langue des expressions hongroises. Ces circonstances établissent des distinctions entre les dialectes qui paraissent s’être formés.

Nous transcrivons ici quelques mots usités chez les Gitanes de Clausenbourg.

Yek, un. Tchoumout, lune.
Dui, deux. Tchirhignia, étoile.
Tri, trois. Goulodel, Dieu.
Chtar, quatre. Meripô, mort.
Panntch, cinq. Djivipô, vie.
Chô, six. Purô, vieilles
Efta, sept. Thernô, jeunesse.
Okhtô, huit. Tsinotchaô, enfance.
Ignia, neuf. Délis, donner.
Dâhe, dix. Djas, aller.
Chel, cent. Manrô, pain.
Milliê, mille. Môl, vin.
Dies, soleil. Pâgni, eau.
Kham, jour. Khér, maison.
Somnal, or. Hanguéri, église.
Somnal kham, le soleil d’or.

Notre ancienne connaissance, maître Móti, qui me tenait pour un protecteur des beaux-arts, me présenta un jour deux Bohémiennes qu’il me déclara dignes d’être connues. La plus grande et la plus âgée avait les lèvres épaisses, le regard brûlant, et un visage afri-