Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/383

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siste aujourd’hui en un édifice carré, oblong et lourd.

Maigre les changements qu’il a subis, il est encore assez beau vu de la ville, grâce à sa triple ceinture de murailles et à son heureuse position. On y monte par un chemin qui fait le tour de la montagne, et que les voitures peuvent gravir facilement. Du haut des murs, la vue s’étend sur une grande plaine bornée au nord par les montagnes de Zalathna, aux flancs desquelles est suspendu Nagy Ag ; la Maros serpente entre les moissons, coule sous des peupliers, et disparaît dans la charmante vallée de Dobra ; en face sont des coteaux chargés de vignes ; au dessous de vous Déva étale les mille vergers qui séparent les maisons, et lui donnent l’air d’un jardin.

Une portion de la ville fut donnée jadis avec certains droits à des colons bulgares par Gabriel Bethlen. On sait en effet que ce prince attirait dans le pays les artisans étrangers. Le nombre de ces colons a beaucoup diminué, car aujourd’hui on n’en compte plus que trois ; mais d’après leurs privilèges le faubourg doit appartenir aux Bulgares tant qu’il en restera un. Ils ont un juge particulier et correspondent directement avec le gouvernement. Leur église, surchargée de colifichets, est attenante à un couvent où habitent six moines.

On trouve aux environs de Déva beaucoup d’antiquités. J’ai déjà cité Veczel. Sans aucun doute les recherches seront fort intéressantes quand on prendra la peine