Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/410

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1m,580 de large. Il était encadré par un rang de triangles alternés, blanc et rouge, trois raies de carrés obliquement posés, et formées de jolies arabesques, et une bordure composée de petites pierres blanches, comme dans l’autre mosaïque. La partie inférieure du tableau a été endommagée par le fumier, si bien qu’il a été impossible de représenter le bas des figures. Le vague que cette tache jette sur le tableau favorisa d’abord les conjectures de ceux qui en cherchaient le sujet. Mais on ne peut douter que l’artiste n’ait voulu rappeler le moment où Paris donne à Vénus la pomme d’or. On reconnaît facilement Paris dans le jeune homme au bonnet phrygien qui tient une houlette sous le bras, et les trois déesses dans les figures qui sont debout devant lui. Cette mosaïque était d’un travail supérieur à la précédente, et il paraissait impossible de croire qu’un même artiste eût exécuté les deux ouvrages. Les couleurs étaient aussi plus déterminées, quoique le Mercure qui figure encore dans ce tableau ait été si peu visible, que plusieurs antiquaires l’ont pris pour un dieu des forêts[1].

Il m’en coûte d’ajouter que ces mosaïques n’existent plus. L’incurie du propriétaire a laissé complètement

  1. V. Abbildung von zwei alten Mosaiken welche im Zahre 1823, zu Várhely, im Hunyader Comitate, entdeckt worden. Hermannstadt, 1825.