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LES RÉTRACTATIONS. — LIVRE DEUXIÈME.



permis non-seulement de la nier et de mentir, mais même de se parjurer.

J’ai composé ce livre pour condamner cette conduite. Il commence ainsi : « Vous m’avez envoyé beaucoup à lire. »




CHAPITRE LXI.

contre deux lettres des pélagiens —
quatre livres.


Suivent quatre livres que j’ai écrits, contre deux lettres des Pélagiens à l’évêque de l’Église romaine, Boniface ; quand il avait eu ces lettres, il me les avait envoyées lui-même, y trouvant mon nom calomnieusement inséré.

Cet ouvrage commence ainsi : « Je vous connaissais, grâce à l’éclat de votre renommée. »




CHAPITRE LXII.

six livres contre julien.



Je vins alors à posséder les quatre livres de Julien, pélagien, dont j’ai parlé plus haut. J’y trouvai que les passages qui en avaient été détachés par celui qui les avait adressés au comte Valère, n’avaient pas été envoyés à ce comte comme Julien les avait écrits, mais qu’il y avait eu quelques changements. J’écrivis donc six livres contre les quatre de Julien : mais les deux premiers réfutent, par les témoignages des saints qui après les apôtres ont défendu la foi catholique, l’impudence de Julien qui croyait pouvoir nous reprocher, comme une opinion manichéenne, d’avoir dit que nous tirons d’Adam le péché originel, qui est effacé par le baptême de régénération, non-seulement chez les adultes, mais même chez les petits enfants. En revanche, je montre, dans la dernière partie de mon livre premier, combien Julien lui-même professe des opinions favorables aux Manichéens. Mes quatre autres livres réfutent les siens, un par un. Dans le cinquième volume de cette œuvre si considérable et si profondément élaborée, lorsque j’ai rappelé le mari difforme, qui dans l’action du mariage avait l’habitude de présenter à sa femme une belle peinture, afin qu’elle n’eût pas des enfants difformes[1], j’ai indiqué le nom de l’homme qui avait cette habitude, comme si j’en étais certain, tandis qu’on n’en est pas sûr ; ma mémoire m’a trompé. Cette habitude appartenait à un roi de Chypre, au rapport de Soranus, auteur d’un livre de médecine ; mais Soranus ne donne pas le nom de ce roi.

Cet ouvrage commence ainsi : « Vos outrages et vos malédictions, Julien. »




CHAPITRE LXIII.

à laurentius, sur la foi, l’espérance et la charité. — un livre.


J’ai composé aussi un livre sur la Foi, l’Espérance et la Charité, pour répondre à la demande de celui à qui je l’ai adressé, et qui avait sollicité de moi un petit opuscule qui ne devait pas sortir de ses mains ; c’est ce que les Grecs appellent Enchiridion, c’est-à-dire Manuel. Il me semble que j’y ai assez exactement exposé quel culte doit être rendu à Dieu, ce qui constitue certainement la vraie sagesse de l’homme, selon la sainte Écriture.

Ce livre commence ainsi : « Je ne saurais dire, mon cher fils Laurentius, combien je suis charmé de votre érudition. »




CHAPITRE LXIV.

à l’évêque paulin, du soin à prendre des morts. — un livre.


J’ai écrit un livre du Soin à prendre des morts, en réponse à des lettres qui me demandaient s’il était utile à quelqu’un, après sa mort, d’avoir son corps enseveli près de l’autel de quelque saint.

Il commence ainsi : « J’ai été longtemps à répondre à votre sainteté, Paulin, mon vénérable confrère dans l’épiscopat. »




CHAPITRE LXV.

des huit questions de dulcitius. — un livre.


Le livre que j’ai intitulé : Des huit questions de Dulcitius, ne devrait pas être indiqué dans cet ouvrage parmi mes livres, puisqu’il est composé avec des fragments de ceux que j’avais écrits antérieurement ; mais on y trouve quelques additions, et la réponse à une de ces questions ne se rencontre pas dans mes autres ouvrages : je l’ai donnée telle qu’elle a pu se présenter alors.

Ce livre commence ainsi : « Autant qu’il me semble, Dulcitius, mon cher fils. »




CHAPITRE LXVI.

à valentin et à ses moines, sur la grâce et le libre arbitre. — un livre.


Afin de répondre à ceux qui, lorsqu’on défend la grâce de Dieu, s’imaginent qu’on nie le libre arbitre, et défendent eux-mêmes le

  1. C. XIV, n. 51.