Page:Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome VII.djvu/559

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n’cli’c pas oi’i était Celui qu’il a suivi, (^ului qu’il u imité ?

G. 11 a triomphé , il a rc<,’u la couronno. LoiigtL’mps sou corps est resté caché, il est sorti (lo l’olisciiiité (|u ;niil Dieu l’a voulu ; sou éclat s’est répandu par toute la terre, il y a fait (le si uomhrcux miraehïs ; tout mort (|u’il était, Klieuiie a lait vivre les morts, ear il n’était pas mort vérilahlement. Mais je veux fain ; ohserver à votre charité (|U( ; si ses |»rières obtiennent beaucoup, elles n’obtiennent pas tout. Nous lisons, en ellel, «lans les relations qui nous sont présentées, (ju’ilaeu parl’oisdes dilTicultés pour obtenir, et (jue néanmoins, grâce à la foi persévérante du suppliant, il a fini par recevoir le bienl’ail sollicité. On n’a |)as cessé, on a continué de prier, et Dieu a octroyé par l’entremise d’Etienne. On y lit encore les paroles mêmes de la prière d’Etienne ; et il lui fut répondu : La personne pour qui tu m’implores est une personne indigne ; elle a fait telle et telle chose. Mais comme il insistait, comme il continuait ses supplications, il fut exaucé.

Ainsi saint Etienne nous a donné à entendre que si, avant de quitter son corps, il agissait au nom du Sauveur, c’est en son nom encore que les prières obtiennent des grâces pour ceux à qui il sait devoir en accorder.

7. Pour lui, il n’implore que comme serviteur. Un ange s’entretenait avec saint Jean. Tel est devant Dieu le sort des anges, que si nous sommes vertueux, que si nous devenons vraiment dignes de Dieu, nous leur serons égaux : « Ils seront, dit le Sauveur, égaux aux

« anges de Dieu ’ ». Cet ange montrait donc à saint Jean dti nombreuses merveilles, et TEvangéliste, tout troublé, se jeta à ses genoux. C’était un homme adorant im ange ; l’ange lui dit : a Lève- toi , (pie lais-tu ? Adore Dieu ; M car je suis un simple serviteur conmie toi « et comme tes frères * ».

Si un ange se montra si humble, quelle humilité ne doit [las se révéler et ne se révèle pas dans un martyr ? Ne nous figurons donc pas (|u’Etienne ressente de l’orgueil, lorsque nous attribuons à sa vertu ce (ju’il fait. Comme nous il est serviteur ; recevons par son entremise les bienfaits divins, mais rendons hojineur et gloire à Dieu même. Pounjuoi vous en dire davantage et parler si longuement ? Lisez les quatre vers que nous avons gravés dans le sanctuaire, lisez-les, retenez-les, conservez-les dans votre cœur. Le motif pour lequel nous les avons gravés en cet endroit, c’est pour que chacun puisse les lire s’il le veut et quand il le veut. Tous peuvent les retenir, c’est pourquoi ils sont en petit nombre ; tous aussi peuvent les lire, c’est pourquoi ils se montrent aux yeux de tous. Inutile de chercher un livre ; cette chapelle doit vous servir de livre.

Nous sommes venus plus tôt qu’à l’ordinaire, mais comme la lecture a duré longtemps, et que les chaleurs sont accablantes, remettons à dimanche la relation, que nous devions lire aujourd’hui, des bienfaits divins octroyés par l’entremise d’Etienne.

  • Matt. xxu, 30. — ’ Apoc. xix, 10.


SERMON CCCXX. PRONONCÉ LE JOUR DE PÂQUES. GUÉRISON OPÉRÉE PAR SAINT ÉTIENNE.

Nous nous habituons à entendre les relations des miracles opérés par Dieu à la prière du bienheureux martyr Étienne. La relation faite par cet homme consiste à le voir ; les caractères sont sa physionomie, ils sont écrits sur son visage. Vous qui vous rappelez ce que vous voyiez en lui avec douleur, lisez maintenant avec joie ce qui vous y frappe, afin de glorifier plus amplement le Seigneur notre Dieu, et de vous graver dans la mémoire ce que porte cette relation vivante. Excusez-moi, si je ne vous parle pas plus