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Page:Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome X.djvu/275

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craignait Dieu, mais sans espérer dans sa miséricorde. Il se repentit d’avoir livré le Seigneur et s’écria : « J’ai péché en livrant le sang du juste. Craindre Dieu était bien, mais il fallait espérer dans la miséricorde de ce Dieu que tu craignais. Le désespoir l’emporta et il alla se pendre[1]. Crains donc le Seigneur, mais en espérant dans sa miséricorde. Si tu crains un voleur, tu attends aussi du secours, mais non de l’homme que tu crains. C’est à l’homme que tu ne crains pas que tu demandes protection contre celui que tu crains. Si tu crains Dieu, et si tu le crains parce que tu es pécheur, qui te protégera contre Dieu ? Où aller ? Que faire ? Veux-tu échapper à Dieu ? Cherche en lui un refuge. Veux-tu fuir sa colère ? Cherche un refuge dans sa clémence. Tu le rendras clément si tu espères dans sa miséricorde. Du reste, évite le péché à l’avenir, et quant aux fautes passées, supplie le Seigneur de te les pardonner. À lui sont l’honneur et la puissance, en union avec le Père et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il !

  1. Mt. 27,4-5