Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/470

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Chap. VI, 8. LIVRE DE JUDITH. Chap. VII, 5. S mains des enfants d’ Israel. Les servi- j teurs d’Holoferne, setant saisis de lui, ! traverserent la plaine ; mais lorsqu’ils j furent pres de la montagne, les frondeurs j

sortirent contre eux. Les Assyriens se i 

detournerent en cotoyant la montagne, i lierent Achior a un arbre par les mains j et les pieds, et Fayant laisse la, ils revin- 1 rent vers leur maitre. j io Alors les enfants d’lsrael, descendant I de Bethulie, vinrent a lui, et Fayant delie, ils le conduisirent dans la ville ; puis Famenerent au milieu du peuple, et ils lui demanderent pourquoi les Assyriens Favaient abandonne ainsi garrotte.

1 En ces jours-la, Ozias, fils de Micha, de 

la tribu de Simeon, et Charmi, nomme aussi Gothoniel, etaient les chefs qui

commandaient dans la ville. — Achior 

raconta done au milieu des anciens et en presence du peuple tout ce qu J ii avait repondu aux questions d’ Holoferne, comment les gens d’Hoioferne avaient voulu

3 le tuer a cause de ce qu’il avait dit, ct 

comment Holoferne lui-meme avait ordonne dans sa colere, qu’on le livrat pour cela entre les mains des Israelites, afin qu’apres sa victoire s t les enfants d’lsrael, il fit aussi mourir Achior par divers supplices, parce qu’il avait dit que le Dieu du del etait leur defenseur.

Achior ayant acheve son rccit, tout 

le peuple se prosterna le visage contre terre, adorant le Seigneur, et melant leurs gemissements et leurs larmes, ils repandirent d ? un meme coeur leurs prieres devant le Seigneur, en disant : 15

  • £ Seigneur, Dieu du del et de la terre,

voyez leur orgudl et considerez notre abaissement ; tournez vos regards sur la face de vos saints, et montrez que vous n’abandonnez pas ceux qui mettent en vous leur confiance, et que vous abaissez ceux qui presument d’eux-memes et s’enorgueillissent de leur puissance." Lorsque le peuple eut cesse de pleu- 16 rer et qu’il eut passe tout le jour en priere, ils consoierent Achior, en disant : 17 " Le Dieu de nos peres, dont tu as proclame la puissance, t’accordera en retour de voir plutot leur mine. Et lorsque le 18 Seigneur notre Dieu aura donne cette delivrance a ses serviteurs, que Dieu soit encore avec toi au milieu de nous, afin que, selon qu’il te plaira, tu vives avec nous, toi et tous les tiens." Quand 19 Fassemblee se fut separce, Ozias recut Achior dans sa maison et lui offrit un grand festin. II y invita les anciens, 20 ct, le jeune etant passe, ils mangerent i ensemble. Puis tout le peuple se ras* 21 I sembUWi «w^^«,etilsprierenttoutela I nuit dans le lieu ou ils etaient reunis^

implorant le secours du Dieu d’lsrael

§ IL — LA PRUDENTE ET COURAGEUSE JUDITH FAIT LEVER LE SlfcGE DE BETHULIE ET SAUVE LE PEUPLE D’ISRAEL [VII -XVI]. l° — chap. VII. — Les assies, privds cfeau, songtnt a rendre la ville*

Le lendemain, Holoferne donna l’ordre 

a ses troupes de monter contre Bethulie. Son armee etait forte de cent vingt mille hommes de pied ct de vingt-deux mille cavaliers, sans compter les hommes ; propres a la guerre qu’il avait faits prisonniers etles jeunes gens qu’il avait

amenes des provinces et des villes. Tous 

ensemble se preparerent au combat contre les enfants d’lsrael, et marchant le . Eh grcc : Les serviteurs le prirent et l’emmenerent hors du camp dans la campagne, et du milieu de la plaine ils passerent dans la montagne, et Us vinrent aux fontaines qui sont au-dessous de Bethulie. Les hommes de cette ville » les ayant vus du haut de la montagne, prirent les armes et sortirent de la ville se ripandant sur le haut de la montagne. Tous les frondeurs s’opposerent a leur montee et lancaient des pierres sur eux. n. En gr Micha, Ch*bri % fiU de Gotho* nifi, ft Charmi, /lis dt Melchieh long de la montagne jusqu’ausomraet qui regarde DothaTri, ils camperent depuisle lieu appele Belma, jusqu a Chelmon, qui est vis-a-vis d’Esdrelon. Quand les en- 4 fants d’lsrael apercurcnt cette multitude, ils se prosternerent contre terre, et se couvrant la tete de cendres, ils prierent tous ensemble le Dieu d’lsrael de fairc eclater sa misericorde sur son peuple. Puis, j ayant pris leurs armes de guerre, ils oecupcrcnt les lieux 011 de petits sentiers permettaient de passer entre les montagnes, et ils y faisaient la garde jour et nuit -18. Les Septante se contentent de dire que les Israelites consoierent Achior, sans donncr les paroles de consolation qu’on lit dans la Vulgate. ^ . Omis dans les LXX. VII, x. LXX : de monter contre B<Jthu :ie, d’occuper les pentes de la montagne el d’atta* quer les fils ([’Israel. Le m6me jour tous letirs chefs leverent le camp et avec eux leurs gens de guerre au nombre de 170000 hommes deptetl et 12000 cavaliers etc.