Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/756

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Chap. II, ii. L’ECCLfeSIASTE. Chap. II, 26.

1 Puis j’ai considere tous ies ouvrages de mes mains, 

Et le labeur que leur execution nTavait coute, Et j’ai vu que tout est vanite et poursuite du vent, Et qu’il ivy a aucun profit a retirer de ce qiionfait sous le soleil

2 Alors j’ai tourne mes regards vers la sagesse 

Pour la comparer avec la sottise et la folie ; Car quel est Thomme qui pourrait venir apres le roi, Lui a qui on a confere cette dignite depuis longtemps ?

Et j’ai vu que la sagesse a autant d’avantage sur la folie, 

Que la lumiere sur les tenebres ;

Le sage a ses yeux a la tete, 

Et Tinsense marche dans les tenebres. Et j’ai aussi reconnu qu’ils ont Tun et I’autre un meme sort.

5 Et j’ai dit dans mon coeur : 

" J’aurai le meme sort que Tinsense ; A quoi bon tant de sagesse ? "

Et r’ai dit dans mon coeur

Que cela encore est une vanite.

Car la memoire du sage 

N’est pas plus eternelle que ceile de Tinsense ; Des les jours qui suivent

L’un et Tautre sont egalement oublies. Eh quoi ! le sage meurt aussi bien que Tinsense !

Et la vie me devint odieuse, 

Car ce qui se fait sous le soleil me Jeplaisait, Car tout est vanite et poursuite du vent, iS Et j’eus en haine tout le travail Que j’avais fait sous le soleil, Et que je dois laisser apres moi a Thomme qui me succedera.

Et qui sait s’il sera sage ou insense ? 

Cependant il sera maitre de tout le fruit De mon labeur et de ma sagesse sous le soleil. C’est encore la une vanite. ’

Et j’en suis venu a livrer mon coeur au decouragement, 

A cause de tous les labeurs que j’ai supportes sous lc soleil.

Car qu’un homme qui a deploye dans ses oeuvres 

Sagesse, intelligence et habiiete, Soit reduit a laisser le fruit de son travail A un homme qui n’y a pris aucune peine, C’est encore Id une vanite et un grand mal.

En effet, que revient-il a Thomme de tout son travail 

Et de tous les soucis de son coeur, Qui Tont fatigue sous le soleil ?

Tous ses jours ne sont que douleur, 

Ses occupations que chagrins ;

La nuit meme son coeur ne repose pas- ; Cest encore la une vanite.

II n’y a rien de meilleur pour Thomme 

Que de manger et de boire

Et de faire jouir son ame du bien-etre, Au milieu de son travail ;

Mais j’ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.

Qui, en effet, peut sans lui manger et jouir du bien-etre ? 
Car il donne a Thomme qui est Don devant lui 

La sagesse, la science et la joie ; Mais 3 donne au pecheur le soin De recueillir et d’amasser des biens, II, 25. Sam IhL d’aprfe HAr. et LXX. VuIg M car qui a pins qne moi mangi tt &r*ti Us Mikes ?

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