vous êtes véridique, et que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité, sans souci de personne ; car vous ne considérez point la condition des hommes. Dites-nous donc ce qui vous semble : Est-il permis, ou non, de payer le cens[1] à César ? Mais Jésus, connaissant leur malice, leur dit : Hypocrites, pourquoi me tentez-vous ? Montrez-moi la monnaie du cens. Ils lui présentèrent un denier[2]. Et Jésus leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? De César, lui dirent-ils. Alors Jésus leur répondit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Cette réponse les remplit d’admiration, et, le quittant, ils s’en allèrent.
23 Le même jour, des Sadducéens, qui nient la résurrection, vinrent à lui et lui proposèrent cette question : Maître, Moïse a dit : « Si un homme meurt sans laisser d’enfant, que son frère épouse sa femme et suscite des enfants à son frère[3]. » Or il y avait parmi nous sept frères ; le premier, ayant pris une femme, mourut, et n’ayant pas eu d’enfant, il laissa sa femme à son frère. La même chose arriva au second et au troisième, jusqu’au septième. Enfin la femme aussi mourut après eux tous. Au temps de la résurrection, duquel des
- ↑ Impôt personnel, ou capitation, parce qu’il est imposé sur chaque tête.
- ↑ Les impôts nouveaux se payent avec la monnaie du peuple conquérant, avec le denier, monnaie romaine : le langage de l’Évangéliste est donc d’une parfaite exactitude. Hug.
- ↑ Deut., xxv, 5, 6.
quels la famille d’Hérode devait son élévation. Au contraire, les Pharisiens, et le peuple en général, étaient ennemis des Romains, soupiraient après l’indépendance ; ils prétendaient qu’il suffisait aux Juifs de payer annuellement le tribut du temple (xvii, 24), et que le peuple de Dieu ne dépendait d’aucun prince étranger, surtout infidèle. Il y avait donc là en présence deux intérêts opposés, et les Pharisiens pouvaient espérer que Jésus, dans ses discours, penchant ou d’un côté ou de l’autre, fournirait un prétexte pour l’accuser.