Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/215

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

25 Alors une femme affligée d’un flux de sang depuis douze années, et qui, après avoir beaucoup souffert de plusieurs médecins, et dépensé tout son bien, n’en éprouvait aucun soulagement, mais se trouvait dans un état pire, ayant entendu parler de Jésus, vint dans la foule par derrière et toucha son vêtement. Car elle disait : Si je touche seulement son vêtement, je serai guérie. Et aussitôt la source du sang tarit, et elle sentit en son corps qu’elle était guérie de son infirmité. Au même moment, Jésus connaissant en lui-même qu’une vertu était sortie de lui, se retourna vers la foule et dit : Qui a touché mes vêtements ? Ses disciples lui dirent : Vous voyez la foule qui vous presse de tous côtés, et vous demandez : Qui m’a touché ? Et il regardait autour de lui pour voir celle qui l’avait touché. Cette femme, tremblante de crainte, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité. Et il lui dit : Ma fille, votre foi vous a sauvée ; allez en paix, et soyez guérie[1] de votre infirmité.

35 Il parlait encore, lorsqu’on vint dire au chef de synagogue : Votre fille est morte, pourquoi fatiguer davantage le Maître ? Mais Jésus, ayant entendu cette parole, dit au chef de synagogue : Ne craignez point, croyez seulement. Et il ne permit pas que personne le suivît, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques. Comme ils arrivaient à la maison du chef de synagogue, il vit une troupe confuse de gens qui pleuraient et qui poussaient de grands cris ; et, étant entré, il leur dit : Pourquoi tout ce bruit et ces pleurs ? La jeune fille n’est pas morte, mais elle

  1. Pour toujours.