Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dort[1]. Et ils se riaient de lui. Mais lui, les ayant tous renvoyés, prit le père et la mère de la jeune fille et ceux qui étaient avec lui, et entra dans le lieu où la jeune fille était couchée. Et lui prenant la main, il lui dit[2] : Talitha cumi, c’est-à-dire, jeune fille, lève-toi (je te le commande). Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, car elle avait douze ans ; et ils furent frappés de stupeur. Et Jésus leur défendit fortement d’en rien dire à personne ; puis il ordonna de donner à manger à la jeune fille[3].


CHAPITRE VI


JÉSUS EST SANS HONNEUR DANS SA PATRIE (Matth. xiii, 53 sv.). — MISSION DES APÔTRES (Matth. x, 5 sv. Luc, ix, 1 sv.). — SAINT JEAN-BAPTISTE DÉCAPITÉ (Matth. xiv, 1 sv. Luc, ix, 7). — MULTIPLICATION DES CINQ PAINS (Matth. xiv, 13 ; Luc, ix, 10 ; Jean, vi, 1). — JÉSUS MARCHE SUR LES EAUX (Matth. xiv, 22 ; Jean, vi, 16). — MALADES GUÉRIS PAR LE CONTACT DE SON VÊTEMENT (Matth. xiv), 31).


Étant parti de là[4], Jésus vint dans son pays[5], et ses disciples le suivirent. Un jour de sabbat, il se

  1. Sa mort, qui va cesser dans un instant, est semblable à un sommeil.
  2. En syro-chaldéen. Talitha, propr. jeune fille de trois ans, dans l’usage ordinaire, jeune fille en général.
  3. Pour que nul ne doutât de sa résurrection.
  4. De Capharnaüm.
  5. À Nazareth. Ici et Matth. xiii, 54, Nazareth est justement appelée la patrie de Notre-Seigneur, qui avait passé dans cette ville les trente premières années de sa vie. Sa naissance à Bethléem, où il ne resta que quelques jours, était un pur accident, providen-