délivrance, aux aveugles le bienfait de la vue, rendre libres les opprimés, publier l’année favorable du Seigneur et le jour de la rétribution[1]. » Ayant roulé le livre, il le rendit au ministre et s’assit ; et pendant que tous, dans la synagogue, avaient les yeux attachés sur lui, il commença à leur dire : Aujourd’hui s’accomplit cet oracle par ce que vous entendez[2]. Et tous lui rendaient témoignage, et admirant les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, ils disaient : N’est-ce pas là le fils de Joseph ? Alors il leur dit : Sans doute vous m’appliquerez cet adage : Médecin, guéris-toi toi-même, et me direz : Les grandes choses qu’on nous a raconté que vous avez faites à Capharnaüm, faites-les ici dans votre patrie. Et il ajouta : En vérité, je vous le dis, aucun prophète n’est accueilli dans sa patrie. Je vous le dis en vérité, il y avait aux jours d’Élie beaucoup de veuves en Israël, lorsque le ciel fut fermé pendant trois ans et six mois, et qu’il y eut une grande famine dans toute la terre ; et cependant Élie ne fut envoyé à aucune d’elles, mais à une veuve de Sarepta, dans le pays des Sidoniens. Il y avait de même en Israël beaucoup de lépreux aux jours du prophète Élisée ; et cependant aucun d’eux ne fut guéri, si ce n’est Naaman le Syrien[3]. En entendant cela, ils furent tous remplis de colère dans la synagogue. Et se levant, ils le
- ↑ Is. lxi, l ; lviii, 6. Le grec omet : guérir ceux qui ont le cœur brisé, et : le jour de la rétribution. Il y a dans ce verset une allusion à l’année jubilaire des Juifs, où chacun, à un signal proclamé par la trompette, rentrait en possession de ses biens et de sa liberté, qui ne pouvaient être aliénés que pour un temps.
- ↑ Car je suis le Messie venu pour enseigner, pour guérir, pour délivrer les hommes de leurs péchés et de la mort éternelle.
- ↑ Sens : Elie et Elisée, méprisés dans leur pays, portèrent leurs bienfaits à des étrangers (III Rois, xvii, 9 ; IV, v, 14) ; ainsi je ferai.