Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/300

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autre barque, de venir à leur aide. Ils y vinrent, et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles étaient près de couler à fond. Ce que voyant Simon Pierre, il tomba aux pieds de Jésus, en disant : Éloignez-vous de moi, Seigneur, parce que je suis un pécheur. Car il était dans la stupeur, et tous ceux qui étaient avec lui, à la vue des poissons qu’ils avaient pris ; il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, qui étaient associés de Simon. Et Jésus dit à Simon : Ne crains point, car désormais ce sont des hommes que tu prendras. Aussitôt, ramenant leurs barques à terre, ils quittèrent tout et le suivirent[1].

12 Comme il était dans une ville, voilà qu’un homme tout couvert de lèpre, apercevant Jésus, se prosterna la face contre terre, et le pria en disant : Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir. Jésus, étendant la main, le toucha et lui dit : Je le veux, soyez guéri ; et à l’instant sa lèpre disparut. Et il lui défendit d’en parler à personne ; mais allez, lui dit-il, montrez-vous aux prêtres, et offrez pour votre guérison le don prescrit par Moïse, en témoignage pour eux. Or, sa renommée se répandait de plus en plus, et on venait par troupes nombreuses pour l’entendre et pour être guéri de ses maladies. Mais il se retirait dans la solitude et priait.

17 Un jour qu’il était assis enseignant, des Pharisiens et des Docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, et de la ville de Jérusalem, étaient

  1. Cette vocation de saint Pierre, etc., est postérieure à celle qui est racontée Matth. iv, 17 sv. ; Marc. i, 16 sv. Appelés une première fois, ces disciples s’étaient mis dans la compagnie de Jésus, mais sans rester constamment à sa suite. Désormais ils ne se sépareront plus de lui. Patrizzi.