39 Il leur faisait aussi cette comparaison : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse[1] ? Le disciple n’est pas audessus du maître ; mais tout disciple sera parfait, s’il est comme son maître[2]. Pourquoi voyez-vous une paille dans l’œil de votre frère, et ne voyez-vous pas la poutre qui est dans votre œil ? Ou comment pouvez-vous dire à votre frère : Mon frère, laissez-moi ôter cette paille de votre œil, vous qui ne voyez pas une poutre dans le vôtre ? Hypocrite, ôtez d’abord la poutre de votre œil, et vous verrez ensuite à ôter la paille de l’œil de votre frère. L’arbre qui produit de mauvais fruits n’est pas bon, et l’arbre qui produit de bons fruits n’est pas mauvais ; car tout arbre est connu par son fruit. On ne cueille point de figues sur les épines ; on ne coupe point de grappes de raisin sur les ronces. L’homme bon[3] tire le bien du bon trésor de son cœur ; et, de son mauvais trésor, l’homme mauvais tire le mal : car la bouche parle de l’abondance du cœur.
46 Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous point ce que je dis ? Quiconque vient à moi, et entend mes paroles, et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable. Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé très-avant, et en a posé le fondement sur la pierre. Les eaux s’étant débordées, le torrent est venu se briser contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, parce qu’elle était fondée sur la pierre. Mais celui qui entend