Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/330

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CHAPITRE XI


ORAISON DOMINICALE (Matth. vi, 9 sv.). — EFFICACITÉ DE LA PRIÈRE (ibid. Matth. vii, 7 sv.). — CE N’EST POINT PAR BEELZÉBUB QUE JÉSUS CHASSE LES DÉMONS (Matth. xii, 22 sv. ; Marc, iii, 22 sv.). — REPROCHES ADRESSÉS AUX PHARISIENS ET AUX SCRIBES (Matth. xxiii).


Un jour que Jésus était en prière en un certain lieu, lorsqu’il eut fini, un de ses disciples lui dit : Seigneur, apprenez-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples. Et il leur répondit : Lorsque vous priez, dites : Père, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, et remettez-nous nos offenses comme nous remettons nous-mêmes à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induisez point en tentation.

5 Il leur dit encore : Si l’un de vous a un ami, et que, l’allant trouver au milieu de la nuit, il lui dise : Mon ami, prêtez-moi trois pains, parce qu’un de mes amis en voyage est arrivé chez moi, et que je n’ai rien à lui donner ; et que, de l’intérieur de la maison, l’autre réponde : Ne m’importunez point ; la porte est fermée, et mes enfants sont au lit comme moi ; je ne saurais me lever et vous rien donner : si néanmoins le premier continue de frapper, quand le second ne se lèverait point pour lui donner quelque chose parce qu’il est son