Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/436

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ment cela se peut-il faire ? Jésus lui dit : Vous êtes maître en Israël, et vous ignorez ces choses[1] ? En vérité, en vérité, je vous le dis, nous[2] disons ce que nous savons, et nous attestons ce que nous avons vu, et vous[3] ne recevez point notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses qui sont sur la terre, comment croirez-vous lorsque je vous parlerai des choses qui sont dans le ciel[4] ? Et cependant nul n’est monté au ciel que celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel[5]. Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut 14. de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que 15. tout homme qui croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle[6].

    vient, etc. ; mais le bruit qu’il fait révèle sa présence. Ainsi en est-il de la régénération ; on n’en connaît pas le mode, mais on peut en constater les effets. N.-S. choisit le vent pour terme de comparaison, parce que, dans les trois langues saintes, le même mot signifie vent et esprit.

  1. Savoir, que la régénération est opérée par le Saint-Esprit, qu’elle consiste dans le renouvellement de l’homme intérieur, et qu’elle sera un des caractères distinctifs de l’avénement du royaume du Messie (Deuter. xxx, 6 ; Ps. l, 12 ; Ezech. xxxvi, 26 ; Joël, ii, 28 : Is. xliv, 3).
  2. Pluriel d’autorité, dit Théophylacte. Patrizzi : Pour en comprendre la force, comp. viii, 16-19 al.
  3. Au pluriel, parce que N.-S. a en vue les Juifs en général.
  4. Comme la Trinité, la génération éternelle du Verbe, etc.
  5. Patrizzi : Vous ne pouvez pas attendre, sur ces mystères qui sont dans le ciel, d’autre témoignage que le mien ; car, etc. Ad. Maïer : Et cependant on doit me croire lorsque j’annonce ces mystères ; car aucun homme, pas même les Prophètes, n’est monté au ciel, c’est-à-dire n’a une science parfaite des choses célestes i connaître une chose obscure et secrète, c’est, dans le langage des Hébreux, monter au ciel : comp. Baruch, iii, 29 ; Deut. xxx, 12 ; Prov. xxx, 4), si ce n’est moi seul, qui ai puisé cette science à sa source dans le sein de Dieu, et qui suis descendu du ciel dans mon incarnation, sans cesser d’y être présent par ma divinité.
  6. Il faut, en vertu d’un décret divin. — Élevé en croix. Dieu ayant envoyé dans le camp des Israélites des serpents de feu, c’est-à-dire venimeux, Moïse fit élever un serpent d’airain en vue de tous, et ceux qui le regardaient étaient miraculeusement guéris.