Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/500

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éternelle[1]. Les choses donc que je dis, je les dis comme mon Père me les a enseignées.



CHAPITRE XIII


DERNIÈRE CÈNE ; LAVEMENT DES PIEDS. — TRAHISON DE JUDAS PRÉDITE. — COMMANDEMENT NOUVEAU. — JÉSUS PRÉDIT A PIERRE SON TRIPLE RENONCEMENT.


Avant le jour de la Pàque[2], Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin[3]. Et quand se fit le

    dit, non par une autre parole, mais par la propre parole qu’il engendre ; il rapporte tout à son Père, parce qu’il s’y rapporte lui-même ; il rapporte sa gloire à celui de qui il tient tout son être, mais cette gloire leur est commune : quelque chose manquerait au Père si son Fils était moins parfait que lui. C’est ce que je crois, car Jésus-Christ me le dit ; c’est ce que je verrai un jour, parce que le même Jésus-Christ me l’a promis. » Bossuet.

  1. La doctrine qu’il m’a commandé d’enseigner, étant la vérité absolue, conduit à la vie éternelle.
  2. Le jeudi 17 mars, après le coucher du soleil, par conséquent le 15 Nisan, premier jour des azymes, étant déjà commencé. Saint Jean dit néanmoins : avant le jour (en gr. la fête) de la Pâque, parce que, écrivant de longues années après l’événement et s’adressant surtout aux Grecs, il compte les jours à la manière, non des Juifs, mais des Grecs et des Romains. Notre-Seigneur mangea donc l’agneau pascal le même jour que les Juifs, comme le disent les synoptiques. Patrizzi, Dollinger, Schegg, etc.
  3. De sa vie, dit saint Cyrille ; jusqu’au plus haut degré de l’amour, disent saint Chrysostome et le P. Patrizzi, qui entendent ces derniers mots de l’institution de l’Eucharistie, racontée par les synoptiques, et pour cette raison omise par saint Jean.