ils prétendent qu’on ne peut pas dire : auro squalens, parce qu’il n’y a rien de plus opposé au brillant et à l'éclat de l'or que
la souillure et la malpropreté, idée que fait naître le mot squalere.
Mais je crois que l’on peut répondre ainsi à ces critiques : d’abord vexasse est un mot plein de force ; il vient évidemment du verbe vehere, entraîner, qui déjà indique l’action d’une force étrangère ; car celui qui est entraîné n’est pas maître de lui. Mais
vexare, qui en est dérivé, a, sans contredit, plus de force encore, et marque une impulsion plus violente. On s’en sert au
propre pour exprimer l’agitation de quelqu’un qui est emporté, enlevé, poussé en sens contraire, par une force supérieure. C'est
ainsi que taxare (toucher souvent) a plus de précision et d'énergie que tangere (toucher), dont il est le fréquentatif ; jectare (jeter souvent ou en grand nombre), de force et d’étendue que
jacere (jeter), dont il est tiré ; quassare (agiter fortement) désigne
une action plus grave, plus violente que quatere (agiter.) Parce
qu’on dit souvent, vexatus fumo, vento, pulvere (incommodé par
la fumée, par le vent, par la poussière), ce n’est pas une raison pour que le mot vexare perde sa force et sa signification réelle,
signification que lui ont conservée les anciens écrivains, fidèles observateurs de la propriété de chaque expression. M. Caton
dans son discours sur les Achéens, s’exprime ainsi : Quumque
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