n'exprime qu’un mal faible et léger ; il ne convient nullement à
l'horrible peinture d’un monstre épouvantable qui saisit des
hommes et les déchire.
Même observation sur un autre mot qui se trouve dans ces deux vers :
Omnia jam vulgata ; quis aut Eurysthea durum,
Aut illaudati nescit Busiridis aras ?
Tous les autres sujets sont devenus vulgaires ; qui ne connaît la cruauté d'Eurystée et les autels de l’exécrable Busiris ?
Illaudati, disent-lls, est encore une expression impropre qui n'a pas assez de force pour dépeindre l’horreur qu’inspire un monstre tel que Busiris : attendu qu’un tyran qui avait l’habitude d’immoler les étrangers de toutes les nations qui entraient dans ses États, n'est pas seulement indigne d’éloges, il doit être voué à l’opprobre et à l’exécration du genre humain.
Dans cet autre vers :
Per tunicam squalentem auro latus haurit apertum ;
Le fer pénètre dans son flanc, à travers sa tunique couverte d’or.