que bien peu de personnes peuvent comprendre. Voici ces vers :
« Épictète naquit dans l’esclavage ; il est boiteux, pauvre comme Irus, et néanmoins cher aux Immortels. »
J’ai remarqué que le mot rescire, apprendre, a une signification propre, qui n’a rien de commun avec celles des autres verbes dont le radical est précédé de cette préposition re ; dans rescribere, répondre, relegre, relire, restituere, restituer, elle a un sens tout autre que dans rescire. En effet, lorsque nous apprenons un fait auquel nous ne nous attendions pas, une nouvelle inespérée, nous employons rescire. Pourquoi, dans ce seul mot, la particule re a-t-elle ce sens singulier ? Voila ce que je cherche encore. Mais je puis assurer que, chez tous les écrivains dont le style est le plus pur, je n’ai jamais trouvé ce verbe pris dans un autre sens : ils l'emploient toujours quand il s’agit d’un secret révélé ou d’un événement contraire à l’espoir ou à l'attente