pour certains jours de fête, comme je viens de le dire ; il a même
désigné ces jours. La dépense pour les autres jours est fixée tantôt
à trente as, tantôt à dix. La loi Licinia fut ensuite portée ;
cette loi, comme celle de Fannius, permettait cent as de dépense
pour des jours désignés, et en accordait deux cents pour les repas
de noce, trente pour les jours ordinaires. Elle réglait pour
chaque jour la quantité de viande salée et fumée ; toutefois, elle
laissait le propriétaire libre d'user, comme il le voudrait, des productions
de ses terres, de ses vignes, de ses arbres. Le poëte
Lévius fait mention de cette loi dans sa pièce intitulée Jeux de
L'Amour, il dit qu'un chevreau qu'on avait apporté pour un repas
fut renvoyé, et que, conformément à la loi Licinia, les convives
durent se contenter de fruits et de légumes.
« On sert pour régal, dit-il, la loi Licinia ; le chevreau est épargné. »
Lucihus fait aussi allusion à cette loi lorsqu'il dit :
« Tâchons de nous soustraire à la loi Licinia. »
Plus tard le dictateur L. Sylla, voyant que toutes ces lois tom-