baient en désuétude, que la plupart des Romains dissipaient dans
des festins d'immenses patrimoines, et que des fortunes entières
étaient absorbées par le luxe, porta, devant le peuple, une loi
d'après laquelle, aux calendes, aux nones, aux ides, pendant les
jeux et les fêtes solennelles, on ne devait dépenser que trente
sesterces ; la dépense des autres jours ne devait pas excéder trois
sesterces. Outre ces lois, j'ai trouvé encore la loi Émilia, qui détermine
non le taux de la dépense, mais le genre des aliments et
la manière de les assaisonner ; puis la loi Antia, qui, outre les
dispositions relatives aux dépenses, portait que les magistrats ou
ceux qui allaient le devenir, ne pourraient accepter une invitation
que chez certaines personnes désignées. Enfin la loi Julia,
portée sous le règne de César Auguste, fixait à deux cents sesterces
la dépense des jours ordinaires; à trois cents celle des calendes,
des ides, des nones et des autres jours fériés ; à mille celle
des noces et du lendemain. Atteins Capiton prétend qu'il existe
un édit, qu'il attribue à Auguste ou à Tibère, je ne me rappelle
pas au juste auquel des deux, portant que la dépense de la table,
pour les jours fériés, sera de trois cents sesterces à deux mille.
Cet édit avait pour but de mettre un frein quelconque aux dépenses
folles d'un luxe insensé.
Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/147
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée
136
AULU-GELLE