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AULU-GELLE

« Je suis perdu, si je ne le fais pas; si je le fais, je serai battu. »

Marcus Varron, dans son premier livre sur les Comédies de Plaute, reproduit ce passage d'Attius : « Les comédies intitulées : les Jumeaux, les Lions, l'Anneau de l'esclave, la Vieille, ne sont pas de Plaute ; la Fille deux fois violée, la Béotienne, le Rustre, les Amis à la vie à la mort, n'ont jamais appartenu à Plaute ; ces pièces sont de M. Aquilius ». Dans le même livre, M. Varron rapporte qu'il exista à Rome un autre poète nommé Plautius, et que comme ses comédies portaient en titre le mot PLAUTII, elles furent prises pour des ouvrages de Plaute, et appelées Plautinae comoediae, au lieu de Plautianae comoediae. On porte à cent trente environ le nombre des pièces de Plaute ; mais le savant L. Élius ne lui en attribue que vingt-cinq. Il est aussi très probable que beaucoup de pièces portant sort nom, pièces dont l'authenticité est douteuse, appartiennent à des poètes plus anciens ; qu'elles ont été retouchées et refondues par lui, ce qui fait qu'elles portent l'empreinte de son style. Saturion, l'Insolvable, et une autre pièce dont le nom m'échappe, ont été composées dans un moulin, au rapport de Varron et de beaucoup d'autres critiques, qui racontent que Plaute, après avoir perdu