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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE III


lolaüs au prix de dix mille deniers. Quelques auteurs assurent que cette somme lui avait été donnée par son ami Dion de Syracuse. Aristote acheta, dit-on encore, quelques opuscules du philosophe Speusippe, après la mort de l'auteur, trois talents attiques, somme qui équivaut à soixante-douze mille sesterces de notre monnaie. Timon, cet écrivain mordant, dans une satire intitulée Sille, où il donne un libre cours à sa causticité, apostrophe, en termes peu modérés, Platon, qui, comme nous l'avons dit, était fort pauvre, pour avoir acheté très cher un traité de philosophie pythagoricienne, et en avoir tiré tout le fonds de son fameux dialogue intitulé Timée. Voici les vers de Timon à ce sujet ;

Et toi aussi, Platon, tu as été pris du désir de devenir un savant ; tu as acheté à prix d'or un petit livre à l'aide duquel tu as fait ton apprentissage d'écrivain.


XVIII. Ce qu'on entend par sénateurs pédaires ; d'où vient cette dénomination. Origine de ces termes d'un ancien édit maintenu par les consuls : « Les sénateurs et ceux qui ont le droit d'exprimer leur avis en plein sénat. »


On pense généralement que l'on appelle sénateurs pédaires les