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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE IV


et beaucoup d'autres auteurs anciens n'avaient pas adopté une autre accentuation. Toutefois, pour appuyer son opinion, il ne cite qu'un vers d'Ennius qu'il tire de son livre intitulé Scipion ; ce vers ïambiquè de quatre mètres serait faux, si la troisième syllabe du mot Hannibâlis n'était pas marquée d'un accent circonflexe. Voici le vers d'Ennius :

Qui propter Hannibâlis copias considerant.

Ceux qui s'étaient arrêtés non loin des troupes d'Annibal.


VIII. Mot de C. Fabricius sur Cornelias Rufinus, homme avare, qu'il avait fait désigner pour le consulat, quoiqu'il eût pour lui de l'aversion et de la baine.


Fabricius Luscinus s'acquit beaucoup de gloire par ses hauts faits. P. Cornélius Rufinus était de son côté un guerrier plein de bravoure, un général habile et expérimenté, mais un homme d'une rapacité et d'une avarice insatiables. Fabricius n'estimait pas ce dernier, et, loin d'avoir de l'amitié pour lui, il le haïssait même à cause de son caractère. Cependant ce Rufinus, briguant