Plusieurs grammairiens anciens ont voulu confirmer l'autorité de ces écrivains par l'observation suivante : tout datif singulier en i, s'il n'est pas semblable au génitif du même nombre, forme la terminaison de ce dernier cas par l'addition de la lettre s. Exemple : patri patris, duci ducis, cœdi cœdis. Or, ajoutent ces grammairiens, si nous disons au datif huic senatui, il s'ensuit que le génitif singulier doit être senatuis et non smatus ; mais ils ne conviennent pas tous que l'on doive dire au datif senatui, plutôt que senatu. Lucilius dit au datif victu, anu, et non victui, anui dans le vers suivant :
- Quod sumptum atque epulas victu præponis honesto.
Parce que tu préfères les dépenses et les festins à un train de vie modéré.
Ailleurs : anu noceo, je nuis à la vieille. Virgile dit aussi au datif, aspectu pour aspectui :
. . . . . . . Teque aspecto ne subtrahe nostro.
Ne te dérobe pas à mes regards.