Y. Que le jorisconsalte AIfénus commit une errent' dans l'interprétation de quelques mots anciens.
Le jurisconsulte AJfénus, élève de Servius Sulpicius, s'adon- nait avec ardeur à Tétude des monuments anciens. Nous lisons dans le trente-quatrième livre de son Digeste et dans le deuxième de ses Conjectures : « Dans le traité conclu entre le peuple ro- main et les Carthaginois^ il se trouve une clause qui porte que les Carthaginois payeront aux Romains, tous les ans, une cer- taine quantité d'argent pur, argentf puri puti. On me demanda un jour ce que signifiaient ces mots purum patam^ Je répondis que purum putum signifie très-pur ; que c'est ainsi que nous di- sons novum nomcium, et pr(yprium propicium, pour donner un sens plus large et plus étendu aux mots novum et proprium, » Quand je lus ce passage, je m'étonnai qu'Alfénus établît le même rapport entre purum et putum qu'entre rwvum et novidum : car pour que ce rapport fût juste, il faudrait que l'on pût dire puri- mm pour purum, comme on dit novidum pour no/vum, U est étonnant aussi qu' AIfénus ait donné à nomium un sens aug- mentatif; car non)icium ne signifie pas ce qui est plus récent : c'est un dérivé de ncnms qui a le même sens. Je partage donc