Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/320

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les diverses fautes que commelttent les hommes. La première, qu'on nomme vovôcata, blâme, ou xoîiaatç, punition, ou irapac'- Tftviçy leçon, s'emploie quand on corrige, qu'on châtie celui qui a failli par imprudence, pour le rendre soit à l'avenir plus atten- tif à son devoir et plus soigneux de le remplir. La seconde, uonomée Ttawpia, châtiment, par ceux qui se sont appliqués à faire cette distinction avec le plus de soin, a pour but de proté- ger la dignité et l'autorité de l'homme offensé, de peur que l'im- punité n'expose au mépris le citoyen qui a reçu une injure et ne porte atteinte à son honneur. C'est pourquoi l'on pense que ce mot tire son origine de l'honneujTt/xvî, qu'il maintient et con- serve. La troisième , que les Grèce appellent wapa^ctypa, exem- ple, est celle que commande la nécessité de faire un exemple qui puisse empêcher par la crainte d'un châtiment connu le retour de fautes qu'il est de l'intérêt de la société de prévenir. C'est pourquoi nos ancêtres désignaient par exempla, exemple, les châ- timents les plus sévères et les plus rigoureux. Mai^ a-t-on l'espoir ' que le coupable se corrige sans être châtié, sans avoir besoin de punition ; craint-on*, au contraire," qu'il ne puisse ni se corriger ni s'amender; n'a-t-on rien à craindre pour l'honneur de celui qui a été offensé; la faute n'est-elle pas de celles qui rendent né-