des dieux est grande ; mais leur bienveillance pour nous ne doit pas aller plus loin que celle de nos parents. Nos parents, si nous persistons dans la voie de l’erreur, nous déshéritent ; que devons-nous donc attendre des dieux immortels, si nous ne mettons un terme à nos égarements ? L’homme, pour mériter leurs faveurs, ne doit pas être leur ennemi. Les dieux doivent récompenser la vertu, mais non la donner.
On lit dans le cinquième discours de Cicéron contre Verrés, dans le texte si correct que nous devons aux soins et à l’érudition de Tiron : « Des hommes sans fortune et sans nom traversent les mers ; ils abordent à des rivages qu’ils n’avaient jamais vus, où souvent ils ne connaissent personne, où souvent personne ne les connaît. Cependant, pleins de confiance dans le titre de citoyen, ils croient être en sûreté, non pas seulement devant nos magis-