Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
29
LES NUITS ATTIQUES, LIVRE I


des dieux est grande ; mais leur bienveillance pour nous ne doit pas aller plus loin que celle de nos parents. Nos parents, si nous persistons dans la voie de l’erreur, nous déshéritent ; que devons-nous donc attendre des dieux immortels, si nous ne mettons un terme à nos égarements ? L’homme, pour mériter leurs faveurs, ne doit pas être leur ennemi. Les dieux doivent récompenser la vertu, mais non la donner.


VII. Que, dans ces mots du cinquième discours de Cicéron contre Verrès : — Hanc sibi rem praesidio sperant futurum, il n’y a ni faute de texte ni solécisme ; que c’est bien à tort qu’on a voulu corriger ce passage et mettre futuram . Autre mot de Cicéron corrigé mal à propos. Quelques réflexions sur le soin extrême que Cicéron donnait à l’harmonie et au nombre de la période.


On lit dans le cinquième discours de Cicéron contre Verrés, dans le texte si correct que nous devons aux soins et à l’érudition de Tiron : « Des hommes sans fortune et sans nom traversent les mers ; ils abordent à des rivages qu’ils n’avaient jamais vus, où souvent ils ne connaissent personne, où souvent personne ne les connaît. Cependant, pleins de confiance dans le titre de citoyen, ils croient être en sûreté, non pas seulement devant nos magis-