nouvelle cette phrase de Salluste : Satis eloquentiae, sapientiae parum (assez d’éloquence, peu de raison) ; il assurait que Salluste avait écrit satis loquentiae (assez de faconde) : car, disait-il, ce dernier mot convenait bien mieux à Salluste, novateur en fait de style ; d’ailleurs, le mot eloquentia semble ne pas convenir à l’idée renfermée dans les mots parum sapientiae. Enfin, cette déplorable manie de parler, ce flux de grands mots vides de sens sont très bien dépeints dans ce vers du mordant Aristophane :
Homme grossier, parleur sans mesure, dont la langue est sans frein, la bouche sans porte ; braillard insupportable, parleur lourd et emphatique.
Nos anciens écrivains n’ont pas moins énergiquement flétri ce défaut en donnant aux bavards les noms de loquutuleii, babillards, blaterones, criards, lingulacae, bavards.
Quadrigarius, dans le troisième livre de ses Annales, a écrit :