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VOYAGE D’UNE FEMME

effet fort bizarre au milieu de leurs fraîches robes de gaze, de leurs dentelles et de leurs bijoux. Et dire que j’avais préparé une toilette digne de soutenir la réputation des Parisiennes ! Dieu dispose ! Pour ce soir-là, je dus me contenter de mon rôle de voyageur botté ; heureusement, si je n’avais rien à montrer, j’avais beaucoup à dire. Tout se passa fort bien.

Je partirai demain. Je ferai bien, je crois, cher frère, d’arrêter ici cette longue narration d’un voyage qui va avoir duré près d’une année ; mon retour en France s’effectuera par Dresde, Leipzig, Cassel, Mayence et Mulhouse ; toutes ces villes sont trop connues pour que je puisse exciter votre intérêt en vous les dépeignant. Un grand talent d’écrivain peut seul rehausser le mérite de peintures auxquelles manque le charme de la nouveauté ; quant à moi, simple et obscur voyageur, ma tâche est accomplie, si j’ai pu vous donner une idée des lointaines régions dont je suis si heureusement revenue. Adieu donc, cher frère, à bientôt et à toujours !

FIN.