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PARENTS
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Si les parents cultivés lui ont montré les statues immortelles : La Vénus de Milo, les nus sacrés de nature des Grecs de la belle époque, ou La Victoire de Samothrace, intimidante de calme, de grandeur, l’adolescent est paré par la piété pour le beau contre le ricanement des polissons de son âge. Ainsi il naît à la qualité et le voici plus prêt à chercher la fille pure avant tout, comme à exiger d’elle cette haute dignité spirituelle dont les mœurs à elles seules seraient bien incapables.

Mais que le père dise aussi seul à seul à l’homme de seize ans, qu’il risque, en un triste levage de deux heures, la santé, l’allégresse de sa famille à venir, sa joie et celle des petits et le contentement de soi.

Toi jeune père, sauve-le de la noce par l’amour.


Quand le fils a vingt ans,

qu’il entende ceci : « Toi, l’homme, le jeune responsable, tu méditeras, tu comploteras le bonheur de tes sœurs avant le tien. Présente-leur tes meilleurs camarades. Tu y apprendras la politique de l’amour et sa police en ouvrant l’œil sur les « flirts » de tes sœurs que tu susciteras car elles ne peuvent épouser le concierge. Aide-les à former un beau lien digne de la famille. Et dis-moi si ces vertus ne te serviront pas — par l’esprit de finesse qu’elles exigent et cultivent en toi — dans tes amours, ton mariage, ton bonheur, même dans ton œuvre d’artiste.