Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
LE NOUVEL ART D’AIMER

pourquoi j’en parle, la femme étant la mère de l’amour.

Entendons ces maximes cueillies dans les livres sacrés de l’Inde védique :

« Partout où les femmes vivent dans l’affliction la famille ne tarde pas à s’éteindre. »

Parole irréfutable en qui sonne le glas des peuples légers à tête dure qui sacrifient la mère.

Et l’Inde védique ajoute :

« Quand les femmes sont honorées, aimées, respectées et entourées de soins, les divinités sont satisfaites. Mais quand on ne les honore pas, tous les actes pieux sont stériles. »

La femme serait donc une antenne de Dieu ! On ne peut aller plus haut ni voir plus loin en civilisation. Ne laissons plus baisser le respect pour la femme. Chez nous la mère est en croix pour toute la famille.

France, ma belle et folle France, pourquoi n’as-tu pas entendu, depuis vingt ans que je le crie ?

Et prenons les vertus où elles sont. Chaque peuplade, je l’ai vu, peut nous en remontrer chacune sur un point :

Vertu communiante.

Dans la famille primitive, totémique, j’indiquerai des signes qui perdurent, à mon sens, à travers les races :

« La femme ayant hérité le dieu possède une vertu communiante qui lie à elle, puis lie entre eux ceux qui l’ont épousée[1]. »

  1. Lahy : Du clan primitif au Couple moderne. La femme était fécondée par le dieu. Le mari ne venait que pour mouler et agiter le germe.