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être tranquille, j’aurai toujours soin d’elles.
Mlle Bates et Mlle Fairfax, escortées par le père et le fils apparurent alors dans l’embrasure de la porte. Mme Elton s’agitait mal à propos et semblait vouloir disputer à Mme Weston le privilège de les accueillir ; mais ses encouragements se perdirent sous le flot de paroles de Mlle Bates ; celle-ci parlait depuis le moment où elle avait posé le pied à terre et ne s’arrêta que plusieurs minutes après s’être assise dans le cercle formé autour de la cheminée. Quand la porte s’ouvrit, elle en était à ce point de son discours :
— Vous êtes trop aimable ! Il ne pleut pas du tout ou du moins à peine. Pour moi, du reste, cela n’a aucune importance : j’ai des semelles épaisses. Quant à Jane, elle m’a assurée… (et, pénétrant dans le salon, elle continua) : Eh bien ! Voici qui est brillant ! Tout à fait admirable ! Sur ma parole, on ne pouvait faire mieux ! Et quel éclairage ! Jane avez-vous imaginé rien d’approchant ? Oh ! M. Weston, il faut vraiment que vous ayez eu la lampe d’Aladin à votre disposition. Cette excellente Mme Stokes ne reconnaîtrait pas, j’en suis sûre, sa propre salle. Je l’ai vue en entrant : elle était dans l’antichambre : « Oh ! Madame Stokes ! lui ai-je dit. Je n’ai pu en dire plus, je n’ai pas eu le temps.
Mme Weston, qui était venue à la rencontre des deux dames, les joignit alors. Mais malgré sa bonne volonté et sa politesse, elle ne réussit pas à interrompre Mlle Bates :
— Très bien, Madame, je vous remercie. J’espère que vous allez bien. J’avais peur que vous ayez la migraine ; je vous voyais passer si souvent !
— Ah ! ma chère Madame Elton, merci mille fois pour la voiture ; elle est arrivée en temps voulu : Jane et moi étions prêtes ; nous n’avons pas fait attendre les chevaux une minute. Quelle excellente voiture ! – À ce propos, Madame Weston, tous mes remerciements vous