Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/168

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traques aux renards, il raconta comment dans telles occasions il avait été obligé de se charger de diriger lui-même les chiens, de rectifier la marche de la meute, de réparer les méprises des chasseurs les plus expérimentés.

Catherine avait trop peu de connaissances sur tous ces objets pour pouvoir apprécier au juste de tels récits, et comme elle avait des notions trop incertaines sur les qualités auxquelles un homme peut atteindre, elle n’osait entièrement repousser les doutes qui naissaient dans son esprit sur les prouesses de John et les éloges sans fin qu’il se donnait. Il était frère d’Isabelle : ses manières plaisaient à toutes les femmes d’après l’assurance donnée par James ; cependant en dépit de ces deux autorités