Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la fatigue que lui faisait éprouver cette société, fatigue qui ne tarda pas à se faire sentir et qui s’accrut constamment jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés en Pulteney-Street lui fit naître quelques doutes sur l’infaillibilité du jugement de son frère et de son amie ; elle commença à faire usage du sien et à s’arrêter à la pensée que le plus grand des plaisirs n’était pas celui d’avoir M. Thorpe pour partener ; soit en voiture, soit au bal.

Lorsque les voitures furent arrivées devant la porte de Mistriss Allen, Isabelle donna des marques éclatantes du plus grand étonnement, en apprenant qu’il était aussi tard. Trois heures passées ! Cela était inconcevable, incroyable, impossible ! Elle ne voulut s’en rapporter, ni à sa montre, ni à son frère, ni au domestique ;