Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/287

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je la laisse en suspens dans l’endroit le plus intéressant ; je me sauve avec le volume, et observez qu’il est à elle, à elle seule, en vérité je suis fier, en rappelant cela, de penser que vous en prendrez une bonne opinion de moi.

— Certes, je suis bien aise de vous entendre ; maintenant je n’aurai plus honte de dire que j’ai lu Udolphe ; jusqu’alors j’avais cru que tous les hommes méprisaient les romans.

— Ils les méprisent, mais ils les lisent, ainsi que le font les femmes. Moi-même j’en ai lu une quantité. Je suis sûr que vous ne connaissez pas plus de Julie, de Louise, de Sophie, que je n’en connais. Je ne finirais pas si je vous nommais tous ceux que j’ai lus, j’aurais à vous