Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/568

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poche, l’en retirait, la regardait, comme si elle n’eût su ni de qui elle venait, ni ce qu’elle contenait. Le Général, tout occupé de son chocolat et de ses journaux, ne faisait nulle attention au trouble qui agitait Catherine ; mais Henri et Éléonore, qui le voyaient, en étaient très-occupés. Aussitôt qu’elle put convenablement sortir de table, elle courut dans sa chambre. Une servante était occupée à l’arranger ; Catherine fut obligée de redescendre ; elle entra au salon, croyant qu’elle y serait seule ; mais Henri et Éléonore y étaient venus, ils s’entretenaient ensemble et paraissaient sérieusement occupés. Elle voulut se retirer ; ils l’engagèrent tous deux vivement à rester. Éléonore, après lui avoir exprimé avec la plus aimable affection le désir qu’elle