Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/118

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belle pour la soigner, il va à Plymouth, reste chez son frère Edward, et ne s’embarrasse pas plus d’elle que si ce n’était pas lui qui l’eût laissée tomber et qui fût cause de sa maladie. Il ne nous a même pas écrit depuis novembre. Sophie, qui trouve bien tout ce qu’il fait, n’y peut rien comprendre ; et ce qui arrive aujourd’hui est encore bien plus incompréhensible ! Cette jeune dame, cette même Louisa Musgrove, au lieu d’épouser Frederich, se marie avec James Bentick. Connaissez-vous James Bentick ?

— Un peu ; je l’ai vu à Lyme, il m’a paru très-aimable.

— Oui, oui, c’est un bon diable. Eh bien ! Louisa l’épouse ; peut-être sont-ils déjà mariés. Bentick n’aura pas, comme Frederich, la bêtise d’attendre que quelque autre capitaine l’aborde, et s’en empare.

— Elle ne peut trouver mieux pour son bonheur, dit Alice ; il est très-agréable ; et j’ai entendu dire à ses amis qu’il a un excellent caractère.

— Oh ! il n’y a pas la plus petite chose à dire contre lui. Il n’est pas encore capitaine de haut-bord, il est vrai ; il n’a obtenu le commandement d’une frégate que cet été, et