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Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/213

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— Ma chère miss Elliot ! s’écria madame Clay en levant à-la-fois les mains et les yeux comme pour marquer son étonnement, vous vous abusez, et je crois… — Ma chère Pénélope, il ne méritait pas votre compassion. Je l’ai invité avec un de mes plus gracieux sourires ; quand il est parti, je lui ai dit : Adieu, mon cousin, au revoir. Je vous assure qu’il n’est point malheureux ; mais demain il s’est engagé à Tornbery-Parc, il sera deux jours absent ; c’est aussi ce qui m’a touchée. — Je parie qu’il ne restera qu’un jour, dit madame Clay, il ne peut plus vivre sans voir sa famille. »

On comprend qu’Alice ne disait mot, elle admirait la confiance ou la fausseté de madame Clay, qui désirait le retour de celui qui contrariait tous ses plans, se trouvait toujours entre elle et sir Walter, et l’empêchait de se dévouer à ce dernier, comme elle l’aurait fait s’il n’eût pas été là. Il était impossible qu’elle ne détestât pas M. Elliot au fond de l’âme, et cependant, pour plaire à son amie, elle le vantait, parlait de lui de la manière la plus obligeante, et cherchait à persuader Elisabeth qu’elle était l’objet de ses préférences. Lorsqu’il revint le soir, elle le reçut avec toutes ses grâces, ainsi qu’Elisabeth ; Alice, au con-