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Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/292

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— Engagée avec le capitaine Wentworth ! Je comprends très-bien que vous le vouliez, mais lui ?

— Il viendra lui-même ce matin ; puis-je compter pour le capitaine sur un accueil favorable ? Lui confirmerez-vous, sir Walter, ce que j’ai osé lui promettre ?

— Sûrement, bien sûrement. Vous êtes heureuse, Alice, d’avoir su fixer si long-temps un aussi bel homme, et vous pouvez vous vanter d’avoir un mari comme il n’y en a pas beaucoup, et un père, » dit aussi un regard sur la glace.

Elisabeth reçut cette nouvelle avec la dignité convenable, charmée d’avoir un beau-frère d’une aussi belle tournure ; cependant ses lèvres un peu serrées et le son de sa voix annonçaient son étonnement de la constance de Wentworth, et son dépit de rester la dernière sans mari ; mais elle comptait encore sur son cousin Elliot, qui serait baronnet un jour ; ainsi elle aurait toujours le pas sur sa sœur. Par la même raison peut-être, madame Clay parut très-satisfaite, et l’était en effet.

Après avoir embrassé et remercié sir Walter, Alice dit qu’elle voulait parler de cela à Lady Russel, et qu’elle y allait. Sir Walter parut surpris et flatté qu’elle ne sût rien encore ;