Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/191

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liance enfin, ma chère Henriette, ne peut jamais nous faire rougir, ni vous ni moi. » !

« Ma chère demoiselle Woodhouse, et ma chère demoiselle Woodhouse, » fut tout ce qu’Henriette put dire, en l’embrassant plusieurs fois avec tendresse. Mais quand elle fut un peu remise, son amie reconnut qu’elle voyait, sentait, anticipait et se souvenait parfaitement de tout, comme elle le devait. La supériorité de M. Elton fut reconnue.

« Tout ce que vous dites est toujours vrai, s’écria Henriette, c’est pourquoi je suppose, je crois et j’espère que tout cela arrivera ; quant à moi, je ne me le serais jamais imaginé. C’est fort au-dessus de ce que je mérite. M. Elton qui pourrait épouser qui bon lui plairait ! Il n’y a pas deux opinions sur lui. Il est si supérieur aux autres ! Son-