Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/7

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Dans une place aussi peu commerçante, on ne pouvait pas espérer beaucoup de distractions amusantes. Voir passer rapidement M. Perry, M. Cox entrer au bureau de la poste aux lettres ; les chevaux de carrosse de M. Cole revenant de la promenade ; un messager égaré, ou une mule rétive étaient les objets les plus curieux qu’on pût espérer voir ; et lorsqu’elle n’aperçut que la charrette du boucher, une vieille femme revenant du marché, avec un panier bien rempli, deux chiens se battant pour un os, une bande de petits polissons assemblés pour lorgner du pain d’épice chez un boulanger, elle ne crut pas avoir raison de se plaindre ; c’était un assez grand amusement que de rester sur la porte. Un esprit enjoué et content peut se passer de spectacles, et ne voit rien qui ne lui plaise.