Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/30

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parut très-extraordinaire, elle allait très-vîte, et le reste de la compagnie ne l’ayant pu suivre en descendant la montagne, était demeuré loin derrière elle. Elle en ressentit un chagrin mortel ; elle eut peine à le cacher. Jamais, dans aucune circonstance, elle n’avait été si agitée, ni ressenti une pareille mortification. Elle était frappée au cœur. Ses représentations étaient justes ; elle ne pouvait le nier. Son propre cœur se joignait à M. Knightley. Comment avait-elle pu être si cruelle envers mademoiselle Bates ! comment avait-elle pu se compromettre devant des personnes pour lesquelles elle avait beaucoup d’estime ! et comment avait-elle pu le quitter sans lui témoigner sa reconnaissance, ou lui avoir donné des marques d’amitié !

Elle était inconsolable. Plus elle réfléchissait, plus elle se trouvait coupa-