Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Je viens promener avec vous, Fanny, lui dit-il en prenant son bras ; voilà long-temps que nous n’avons fait ensemble une agréable promenade. Le voulez-vous ? »

Elle y consentit plutôt avec un regard qu’avec des paroles. Ses esprits étaient abattus.

« Mais, Fanny, ajouta Edmond, pour que cette promenade soit agréable, il faut quelque chose de plus que de marcher gravement ensemble sur ce sable ; il faut que vous me parliez. Je sais que vous avez quelque chose qui vous occupe ; je sais ce que c’est. Vous devez penser que je n’ignore pas ce qui a lieu. Dois-je apprendre cela de toutes les personnes qui sont ici, à l’exception de Fanny ? »

Fanny, à la fois agitée et abattue,