Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/328

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cela regarde quelqu’autre personne. »

Fanny parlait ainsi, comme excitée par le désir de retarder la honte de sa cousine ; elle parlait avec une résolution qui naissait d’une sorte de désespoir ; car elle ne pouvait croire qu’elle disait vrai. La vérité l’accablait de tout côté. M. Price prenait trop peu d’intérêt réel à l’évènement qu’il venait de lire, pour faire une longue réponse à Fanny. Il reconnut que tout cela pouvait être un mensonge, « quoique dans le temps actuel, tant de belles dames se donnaient à Satan, que l’on ne pouvait répondre de personne. »

« J’espère que cela n’est pas vrai, dit madame Price ; ce serait par trop choquant… Si je n’ai pas dit douze fois à Rebecca de nettoyer cette table !… »