à sa filleule que des complimens, et la recommandation d’être bien sage. Il est vrai qu’il avoit été question un moment de lui envoyer un vieux livre de prières, mais sur un plus mûr examen de la chose, ce mouvement de générosité s’étoit ralenti.
Fanny commençoit à avoir un besoin pressant
de repos. La proposition que lui fit Susanne
de la conduire dans sa chambre à coucher,
lui fut très-agréable ; et tandis que
Betty pleuroit pour qu’on lui permît de veiller
encore un peu, elle s’échappa avec Susanne.
Au même moment ses trois frères rentrant
à-la-fois, mirent tout en rumeur de nouveau
en demandant du pain et du fromage.
Mr. Price de son côté appeloit Rebecca pour
avoir un verre de rum, mais Rebecca étoit
partout ailleurs que là où elle devoit être.
Si Fanny avoit pu rendre un compte bien sincère de ses impressions dans la première lettre qu’elle écrivit à sa tante Bertram le lendemain de son arrivée à Portsmouth, sir Thomas n’auroit pas cru la cause de Henri tout-à-fait désespérée, et il se seroit applaudi de sa propre sagacité. Cependant une nuit de repos, une belle matinée, l’absence des trois petits garçons, et l’espérance de revoir bientôt William avaient donné à Fanny une