Page:Austen - Mansfield-Park.djvu/38

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s’approcha de Julia, et lui dit : “ j’espère, obtenir de vous la même faveur que ce matin, si vous ne craignez pas que l’air soit trop frais à l’heure qu’il est. » Julia, surprise agréablement de cette proposition, ne se fit pas trop presser. Marie fit un peu la mine mais la conviction d’être au fond la personne préférée lui fit prendre cette petite mortification en patience.

“ Eh bien, Fanny, » dit mistriss Norris en entrant dans l’avenue de Mansfield-Park, “ avouez que voilà une réunion de plaisirs comme vous n’en avez eu guères dans votre vie. Vous pouvez nous remercier, votre tante Bartram et moi, pour vous avoir ménagé ce jour de fête. „

„ Mais vous même, ma tante, » dit Marie, « vous n’avez pas mal employé votre temps et vous revenez chargée d’une quantité de bonnes choses. – Ce que je sais du moins, c’est qu’il y a un certain panier qui m’a écorché le coude tout le long du chemin. „

„ Ah ! ce sont des plantes de bruyère que ce brave jardinier a voulu absolument me faire prendre, mais si cela vous gêne, ma chère, je vais le prendre sur mes genoux. – Fanny se chargera de ce petit paquet. – Prenez bien garde, mon enfant ; ne le laissez pas tomber. C’est un de ces petits fromages

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